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•452                L-UiAKUNE ET SA FAMILLi:.

    La famille Alamartine, qui appartenait alors à la reli-
 gion réformée, est citée dans la Légende de saint Nicaise, sa-
 tire célèbre du huguenotJean Dagonneau de Mâcon, comme
 ayant été alors en butte aux persécutions pour le fait de
 sa religion. L'abbé de Cluny, Claude de Guise, prédé-
 cesseur du célèbre cardinal de Guise Louis de Lorraine,
 aurait « tiré des Alamartine de grosses sommes d'ar-
.gent (1).      » .
    Il paraît que les tracasseries continues de Claude de
 Guise auraient amené les Alamartine à conversion, puis-
 que nous trouvons leur fils Etienne, dont l'article suit, en
 possession d'une charge très-importante à la nomination
 du puissant abbé de Cluny, dont l'autorité s'étendait alors
 sur 472 prieurés, tous riches.

II. Noble Etienne Alamartine, bourgeois de Cluny, avo-
   cat au bailliage de Mâcon, le 25 octobre 1604, juge-
   mage (2) et capitaine de Cluny (3) : il régit quelque
  .temps les biens de cette célèbre abbaye. Il fut pourvu,
   le 28 août -1609, d'une charge de conseiller au bailliage
   de Mâcon, puis devint secrétaire du roi, charge alors
   fort recherchée et qui anoblissait (4) son titulaire pourvu

   (1) Edm. Chevrier. Le Protestantisme dans le Maçonnais et la
Bresse aux XVI" et XVII" siècles,' Mâcon, Protat, 1868. Note de la
page 19. — Le pamphlet de Dagonneau a été imprimé à la suite des
mémoires de Condé, Londres, 1743.
    (2) Le juge-mage était le magistrat chargé d'exercer la justice dans
le ressort de l'abbaye de Cluny : il était à la nomination seule de
l'abbé ; ses sentences relevaient, pour les appels, du parlement de
Paris. — Voy. Piganiol de la Force, Description de la France, Paris,
Legras, 1722, t. 3, p. 517,
   (3) Indicateur héraldique.
   (4) V. de La Roque, Traité de la Noblesse, eh. 41 : De la noblesse
des secrétaires du Roy.