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                 DE LA VALLÉE DE LA SAÔNE.                  37.'?
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 couvraient les deux bords de la rivière, et que le sang cel-
tique triomphait partout du vieux sang indigène.
    Quoique l'industrie du fer, dans l'Europe occidentale,
 coïncide à peu près avec la présence des Phéniciens sur
 nos côtes, il serait, je crois, imprudent d'attribuer exclu-
 sivement à ces derniers la vulgarisation du nouveau métal.
    Vers cette époque, des populations germano-celtiques,
parties des bords du Pont-Euxin, venaient s'établir sur les
rives de la Baltique et de la Manche, Il est probable
qu'elles ne furent point étrangères à l'importation du fer,
qui a bien pu nous arriver par un double courant. Peut-
 être même y aurait-t-il lieu de scinder dès maintenant
l'époque du fer préhistorique, en deux périodes, caractéri-
sées l'une par les types archaïques et indigènes de Cormoz
et d'Ozan, l'autre par les types plus récents d'Hallstatt et
d'Alaise (Franche-Comté). Cette seconde période a laissé
peu de traces dans la vallée de la Saône. Cependant j'ai
recueilli aux environs de Mâcon un poignard reproduisant
à peu près une forme particulière à Hallstatt.
    Si le passage du bronze au fer est lent, cependant il faut
remarquer que 'notre industrie locale ne tarde pas à s'ani-
mer d'une énergie rapidement progressive. L'heure du
réveil a sonné pour les vieilles populations celtiques de
l'extrême Europe ; les barrières impénétrables de la bar-
barie sont rompues ; la lumière arrive de tous les côtés à
la fois. Des formes, des types et des procédés nouveaux
apparaissent. Les bijoux, les objets de luxe, l'ambre, les
verroteries, les métaux précieux se multiplient ; je ne parle
pas des industries anciennes très-perfectionnées déjà par
le progrès constant des siècles ; l'agriculture, l'élevage des
animaux domestiques se sont développés sans relâche
depuis l'époque de la pierre polie. Des espèces étrangères
sont venues enrichir la faune ou la flore indigène. Enfin