Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
            NOTICE SUR J.-A.-M. DUCLAUX
                         PAR PAUL EYMARD.



    Le doyen des peintres de Lyon, Jean-Antoine-Martin Duclaux,
décédé dans sa ville natale, le 21 Mars 1868, a trouvé dans
M. Paul Eyniard un biographe auquel les nombreux amis du dé-
funt doivent de la reconnaissance. La Revue du Lyonnais, qui
recueille tout ce qui intéresse notre ville, se fait une obligation
de donner une analyse de la susdite notice.
    Duclaux naquit à Lyon le 26 juillet 1783, et reçut les premières
leçons de dessin de Grognard, qui fut plus tard professeur à
l'école des beaux-arts du palais Saint-Pierre. En 1805, il accom-
pagna comme secrétaire particulier le général Compère qui par-
tait pour Naples. Le séjour en Italie contribua à développer chez
lui le goût des arts, et, de retour à Lyon, il continua ses études
pittoresques; l'exposition de 1812 vît un de ses tableaux qui lui
valut une médaille d'or. Ses œuvres parurent encore au salon,
en 1816, 1817 et 1819, et il obtint une seconde médaille d'or
dans cette dernière année. Le tableau qui gagna cette récom-
pense figure dans notre musée, et représente deux jeunes tau-
reaux jouant ensemble sur le devant d'un paysage.
    Encouragé par son ami, M. J.-B. Baron, excellent aquafortiste,
 il entreprit la gravure à l'eau-forte et produisit des planches
 très-remarquables. Ingres vit un jour des épreuves de ces gra-
vures chez Hippolyte Flandrin, et, ravi de la science dans le des-
 sin de notre compatriote, il disait que de tous les modernes
Duclaux dessinait le mieux les animaux. A l'âge de 84 ans, il tra-
vaillait encore avec ardeur, et ses paysages conservaient tou-
jours un véritable charme. Plus dessinateur que coloriste, les
 animaux de ses tableaux sont admirables comme dessin, mais la
 couleur de ses tableaux laisse quelque chose à désirer.
    Duclaux, jusqu'à la fin de sa vie, avait conservé une jeunesse
 d'esprit extraordinaire. Fin observateur, rien ne lui échappait, et
 avec son tact habituel, il savait faire ressortir le côté plaisant des
 objets de sa critique. Obligeant pour les jeunes artistes qui le