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222 _ GRENIERS ET FOURS.
Vauxonne, qui, pour cette cérémonie avait, dit ce même
procès-verbal, revêtu.le tablier de maçon et tenait une .
truelle d'or à la main.
Ce bâtiment est d'une architecture lourde, sans carac-
tère tranché ; mais, les modifications apportées à ses fa-
çades, au moment de leur restauration, travail de date
récente, et particulièrement la construction d'un étage
supérieur éclairé par de petites baies très nombreuses,
amélioration fort utile exécutée d'après les projets de
M. T. Desjardins, architecte de la ville, ont très-heureu-
sement changé l'aspect de ce grenier et lui ont même
donné une. allure d'édifice public fort convenable à sa
destination première. Dans l'intérieur et en face de l'en-
trée principale de ce grenier, l'architecte Pascal Gay
avait ménagé un escalier à rampe droite, d'un effet pers-
pectif assez satisfaisant. Mais l'application faite là , d'un
ordre d'architecture grecque et qui ne fut jamais em-
ployé dans son temps pour porter des arcatures, l'arc
n'étant pas connu alors, laisse facilement deviner que
l'auteur de ce travail, d'un caractère probablement très-
indépendant, s'occupait peu des règles de l'unité de
style et qu'il les sacrifiait sans scrupule au caprice de
son imagination.
Ce grenier a donc remplacé peu avantageusement,
comme monument historique et au point de vue archi-
tectural, l'antique chapelle des Confalons. En effet, tous
nos historiens s'accordent à louer la beauté de cet édi-
fice religieux, remarquable non-seulement par son archi-
tecture, mais, et particulièrement, par la richesse des dé-
corations qu'il contenait. Ferdinand de la Monce, archi-
tecte à Lyon, et auquel nous devons tant de travaux que
nous pouvons admirer encore, avait, étant fort jeune,
donné le détail de cette décoration. Ce fut une des pre-