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                     LA CHARTREUSE D'ARVIÈRES.                    199

 s'engagea àprélever, aumoment même delà vendange, le
 vin qui lui revenait. En 1257, les habitants de Chavornay
 consentirent au détournement du chemin public qui tra-
 versait leurs fonds. En mars 1288, noble Jean d'Escurnieu
 leur reconnut le droit de conduire dans.leur cellier l'eau
 de la fontaine de la Lavanche. En 1289, Geoffray et
 Arnoud de Grammont leur cédèrent les vignes enclavées
 dans les leurs, et pour les arrondir leur vendirent une
 autre vigne, le 11 novembre 1292, du consentement de
 Chabert de Grammont leur, frère. En 1295, ils acquirent
la vigne de Jean, curé de Nattage. En 1298, au mois
d'août, le seigneur de Luyrieux les dispensa d'être assu-
jettis aux bans des vendanges et les autorisa à cueillir
leurs raisins quand bon il leur plairait. De 1308 à 1315,
ils tirent encore de nouvelles acquisitions de vignes. En
1328, le détournement d'un autre chemin public fut en-
core jugé nécessaire par les Chartreux, qui firent con-
damner, en 1329, les habitants qui avaient brisé les portes
du clos pour le traverser, suivant l'usage, au lieu de se
détourner pour passer au-dessus (1).—Le 25 février 1340,
le curé de Champagne leur céda sa vigne ; enfin, de cette
dernière époque jusqu'à 1402, ils complétèrent leur clos
par de nouvelles acquisitions.
   Le clos de la Lavanche se composait d'un cellier et de
500 ouvrées de vignes. Il souffrit beaucoup du froid ri-
goureux de l'année 1709. En 1789, il rendait un revenu
estimé à environ 700 livres ; 200 ouvrées étaient alors
incultes.

  (1) Le transfert de ce chemin public avait été fait du consentement
de la communauté de Chavornay, consentement donné le 14 juillet
1328, et confirmé immédiatement par Louis de Savoie, seigneur de
Vaux, rOfficial de Genève, le prieur de Talissieu et le seigneur de
Granjmont.