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LA CHARTREUSE D'ARviÈRËS. 497 des vassaux, même parmi les gentilshommes, en alber- geant, sous l'hommage-lige, des fonds aux enfants bâ- tards du seigneur des Terreaux. En 1304,nouveaa procès et transaction avec les villageois au sujet des forêts d-3 la montagne de Forestey. De 1311 à 1322, ils acquirent, par voie d'échange, les fonds qu'y possédait Guillaume de la Balme, dit Mau~ clerc. En 1340, ils firent saisir tous ses biens, même son château patrimonial comme mouvant de la Chartreuse. Les moines étaient alors tout puissants dans ces parois- ses. Noble Henri, fils de Jean de Munet, et Pierre de la Balme, dit Derrious, se reconnurent pour leurs hom- mes féaux et liges (hommage du 4 mai 1351 et du 14 avril 1366). Néanmoins les communautés résistèrent toujours avec énergie à leurs prétentions exclusives sur les forêts noires. Les droits immémoriaux des habitants consacrés par le seigneur de Valromey, le 3 mai 1341, confirmés par le comte de Savoie, le 25 août 1388, furent contestés encore en 1459. Une transaction conclue le 17 juin de cette année suspendit les procès jusqu'en 1484. A la suite d'une enquête faite sur les lieux, le 19 août, par des commissaires délégués par Jacques de Savoie, comte de Genève., tuteur du duc Charles, sentence fut prononcée en faveur des religieux. Trois semaines après cette sen- tence intervint une nouvelle transaction directe entre le prieur d'Arvières et les syndics de Virieu-le-Petit. Le prieur fut trouvé trop coulant par le général des Char- treux qui refusa d'acquiescer à cette transaction et pré- senta requête en nullité. La requête fut considérée comme non avenue et les communautés conservées dans la pos- session de la forêt qui domine leurs villages, par patentes des 9 juin et 4 avril 1494 données par la duchesse Blan- che, tutrice de Charles-Jean-Amédée de Savoie. Les pro-