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                 869, in-8.


   Parmi les êtres doués de vie que l'éternel organisateur a ré-
pandus sur la surface du globe, il en est peu qui nous intéressent
autant que les oiseaux. Par sa faculté de s'élever dans les airs,
par la beauté de la voix et de la robe chez certaines espèces,
par la gentillesse et la grâce chez quelques autres, ce genre de
vertébrés éveille en nous un vif sentiment de sympathie. Sans
doute , au nombre de ces créatures si richement partagées,
plusieurs montrent un caractère féroce, ou se présentent so.us
un aspect lugubre, mais ceux-là mêmes sont l'objet de notre
attention et la méritent. La puissance de leur vol triomphe, à des
hauteurs sublimes, des vents et des orages, et leur conformation,
moulée sur cette large aptitude, s'adapte encore à des mœurs
dont l'étude nous est importante.
   Dans ce vaste règne des volatiles, la nécessité humaine a
trouvé d'aussi grandes ressources peut-être que dans l'empire
des quadrupèdes. Pour ne parler que de certaines tribus, les
gallinacés et les palmipèdes, par exemple, qui ne sait les avan-
tages que nous procurent la poule, la dinde, le faisan, le canard
et l'oie ? Si l'homme s'est donné le chien pour compagnon de
chasse, il s'est choisi le cormoran pour camarade de pêche. Nos
pères même dressaient à chasser le gibier de vol les faucons et
d'autres oiseaux du même genre ; et cette industrie, j'allais dire
cette science, est encore en honneur en Perse et chez plusieurs
peuples du haut Orient.
    On ferait un musée immense de tout ce qui a été dit, écrit
 et peint sur les oiseaux. L'oiseau est surtout cher aux poètes j
 c'est à lui qu'ils empruntent leurs types de vigueur, d'élégance,
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