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ARTHUR DE VIRY. 43 Arthaud de Viry, et que ceux-ci à leur tour s'étaient fondus, au xvn° siècle, dans la famille de Thy. Il y a là une double erreur que le savant écrivain nous permettra de relever, erreur de date, puisque ce n'est point au xvie siècle que la mutation du fief de Viry a eu lieu des Viry anciens aux Artliaud de Viry, cette mu- tation ne s'étant opérée qu'entre 1620 et 1630, au plus tôt ; erreur de fait et plus importante, en ce qu'elle nierait l'existence à cette époque de la famille du docteur. Sans doute,l'historien du Beaujolais ignorait que l'arbre généalogique des Viry s'était partagé en deux branches, l'une, apanagée du fief de ce nom, qui fut reconstituée par les Arthaud de Viry encore existants, l'autre dotée du fief de Claveyson, branche qui se fondit dans les de Thy de Milly, en 1689. Le docteur de Viry pouvait donc se glorifier .à juste titre d'être descendu par les femmes de ce Jacques de Viry juge de Forez, qui, député aux Etats généraux de Tours, en 1484, prononça un discours si élégant de forme et si énergique de patriotisme et d'amour du pays que le souvenir en est resté. C'est avec le plus juste orgueil que les Thy et les Viry rappellent le nom de ce chef de leur famille. Si noblesse oblige, comme le dit un jour si fièrement le duc de Lévis, c'est à l'exemple de leur aïeul que ces deux familles doivent certainement la ligne de conduite qui leur a valu l'estime de leurs concitoyens. Par sa mère, le docteur de Viry se rattachait à plusieurs familles lyonnaises ; là encore il trouva des exemples de dignité et de vertu. Quel que fût cependant le respect du docteur pour le nom et la mémoire des chefs de sa maison, il considérait avec raison l'antiquité et le rang d'une famille comme peu de chose, quand ils ne sont pas soutenus et rehaussés