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26                 LA CHARTREUSE D'ARVIÈRES.

  Dès l'an 1201, on voit figurer parmi les témoins d'une
concession faite à l'abbaye de Saint-Sulpice par Hugues
de Coligny, un Pierre Artaud (1), mais l'acte n'expli-
que pas quel était son fief; ALBERT ARTAUD reste donc le
plus ancien seigneur de Sothonod qui soit venu à ma
connaissance. Il doit avoir été contemporain de saint
Arthaud, puisqu'il mourut peu après 1245.
  HUMBERT ARTAUD, son successeur, eut des démêlés
avec la chartreuse d'Arvières au sujet de possessions sises
à la combe de Carrel, qui furent adjugées aux chartreux
par sentence arbitrale de l'an 1265. Le 2 des calendes
de septembre 1277 il fit un traité avec les chartreux, par
lequel il leur cédait tout ce qu'il possédait au canton de
la Platière.
     JEAN ARTAUD, son fils, chevalier, est mentionné dans
la sentence de 1265. En 1294, il vendit aux moines le
mas de Bergon, et depuis cette époque il fut constam-
ment en procès avec eux, soit au sujet de Bergon, de
Ronger, d'Hergue, de Recouze, soit des forêts noires
situées au-dessus de Sothonod, qui lui avaient été don-
nées par Louis de Beaujeu, seigneur de Châteauneuf et
du Valromey (2). Condamné plusieurs fois par le juge de
Châteauneuf, publiquement excommunié par l'évêque de
Genève (mai 1304), il n'en continua pas moins à défen-
dre de sa propre main ses droits et ceux des hommes de
sa terre en rossant les bergers et les moines d'Arvières


   (1) Manuscrits de Guichenon, à la bibliothèque de l'École de méde-
cine de Montpellier, vol. 13, pièce ri" 45.
   (2) « Dominus Sathonodi asserebat sibi fuisse datas et concessas
per illustrera Ludovicum, dominum Bellijoci, dominum Castri Novi,
jurias nigras existentes super Sothonodum. » (Arch. de l'Ain, mé-
moire sur les limites des forêts d'Arvières au xvie siècle.)