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   M. Louis Reybaud, de l'Institut, bravant les craintes
et les scrupules de son ami, réunit un certain nombre de
ces pensées et en fit un volume, qu'il publia chez Michel
Lévy, en le faisant précéder d'une préface. Le succès fut
complet ; une autre édition suivit et le public comprit,
avec une joie qui ne fut pas sans mélange d'élonnement,
qu'en ce siècle de futilité, la Rochefoucauld et Vauve-
nargues avaient un frère, un rival, disons notre pen-
sée entière, un maître; nous allons présenter nos preuves
à l'appui.
   En 1852, M. Cherbuliez, lança une nouvelle édition,
augmentée de trois cents pensées ; en 18S6, MM. Michel
Lévy en donnèrent une, qui atteignit quinze mille exem-
plaires; enfin, en 1865, M. Georg, libraire-éditeur, à
Genève, voulut donner au monde littéraire un spécimen
de ce que pouvaient les auteurs et les imprimeurs de
son élégante cité. Il choisit M. Petit-Senn, pour repré-
senter la partie intellectuelle, M. Fick, pour la partie
matérielle, et de cette union, un nouveau petit chef-
d'œuvre naquit.
   Ce charmant volume s'ouvre par une préface, dont
nous nous garderions bien de priver nos lecteurs. Le
vestibule est digne du palais :
         Voici pour toi, plaisant public,
         Une œuvre accorte, fine et brève ;
         Petit-Senn imprimé par Fick,
         Tous deux citoyens de Genève.
         Vif et dru, bien que sage et vieux,
         Jamais l'auteur n'a .visé mieux,
         Tiré plus droit, touché plus juste ;
         Jamais l'imprimeur excellent
         N'a fait un habit plus galant ;
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