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300 DERNIERS RECENSEMENTS QUINQUËNAUX gleterre. Environne'e de tous côtés par la mer qui répand dans tout son intérieur l'influence de ses brises, sillonnée de rivières navigables naturellement ou rendues navigables par l'art et l'industrie, entrecoupée de canaux qui, en favo- risant puissamment le transport sur tous les points de ses produits et de ses richesses minérales, favorise en même temps la végétation et la production des êtres divers, Voilà ce qui lui procure cette population dont la féconde progres- sion compense abondamment les pertes que lui font essuyer les émigrations de ses enfants sur tous les points de l'uni- vers. Et l'Irlande, malgré sa triste situation politique, mal- gré la misère de ses habitants, malgré les émigrations nombreuses oui semblent devoir la dépeupler , avait encore en 1850 une population relative supérieure à celle delà France (1). A quelles causes doit-eliecette population que tant d'obstacles concourent a diminuer et même à an- néantir? A sa situation insulaire, à l'humidité de sa tem- pérature qui rend les mariages féconds et les familles nom- breuses. L'Italie, malgré les guerres dont elle a été à plusieurs reprises le théâtre, malgré les défauts des gouvernements dont elle dépendait naguère, défauts certainement exagérés par la malveillance politique, a vu, à chaque période, sa population croître et s'augmenter. A quoi doit-elle cet avan- tage ? A sa situation. Sa partie septentrionale est sillonnée par de nombreuses rivières et des canaux qui y portent la extraordinaire des Canadiennes. Les femmes ont d'ordinaire douze ou quinze enfants ; il parle mé.Tie de femmes qui en ont eu 25, et d'une qui en a 3 1 . Cela est dû à la grande humidité du pays, humidité qui ne nuit pas à sa salubrité. (I) Dans l'Irlande, en 1850, il y avait 1 hectare 25 ares pour chaque habitant, tandis qu'en France, à la même époque, il y avait, pour chaque habitant, 1 hectare 45 ares.