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LYONNOISIANA
ot
RECUEIL DE BALIVERNES, RENCONTRES, ANECDOTES, RÉFLEXIONS,
ETC. AYANT TRAIT A LA VILLE DE LYON , ET EXTRAIT DES PA-
PIERS DE FEU PETRUS VIOLETTE.
PRÉFACE.
Les ana étaient tort en vogue au siècle dernier, et
cette terminaison, accouplée à un nom d'auteur, de lieu
ou de chose, sert de titre à une foule d'ouvrages recher-
chés aujourd'hui. Si nous l'employons pour désigner
une collection d'assez mince valeur, mais qui pourra
distraire quelques instants, c'est qu'elle s'adapte à mer-
veille au décousu de son ensemble. Cet ana n'a pas la
prétention d'être classé avec les Menagiana, les Sorbe-
riana, les Ducatiana, livres pleins de science et de
recherches philologiques ; il ne faudrait pas non plus le
confondre avec les compilations facétieuses ou ordurières
comme Bievriana ou polissoniana. C'est un ana qui tient
le milieu, tout ce que vous voudrez, ami lecteur, et si
ce titre vous déplaît, trouvez-en un autre et nous l'adop-
terons.
Un mot sur notre auteur. Pétrus Violette était un
Lyonnais de la bonne roche; Lyonnais par son origine,
qui était ancienne et bourgeoise , Lyonnais par ses
affections, ses goûts et ses habitudes. Un de ses ancêtres,
Bonaventure Violette, était maître de métiers de la cor-
poration des tondeurs de draps en 1490, et Pétrus
regardait comme une relique une lettre écrite à ce per-
sonnage par le célèbre Benoist Buatier, ainsi qu'un