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LA VIGNE DE SAINT HIPPOLYTE. é La démolition vient de faire disparaître les derniers ves- tiges de la vigne de Saint-Hippolyle , qui occupait une partie du claustral des religieux Augustins, et dont j'ai dit quelques mots dans l'histoire de la paroisse de la Platière. En 1625, les ch&noines de Saint-Ruf, desservants de ladite paroisse, intentèrent un procès aux Augustins, en réclamant un droit de directe sur cette vigne de Saint-Hippolyle qui, dès les années 1313 et 1347, se voyait grevée au bénéfice des chanoines d'une redevancede 18 deniers forts, et en 1518 les défendeurs s'étaient reconnus censitaires du prieur de la Platière. En 1625, la vigne de Saint-Hippolyte était représentée par une partie du jardin des Augustins et par six maisons accom- pagnées de petits jardins. Dans un terrier de 1354, l'empla- cement de cette vigne est parfaitement désigné : Finea sila est rétro domum Auguslinorum ex una parte, Juxta teni- mentarium de déserta, quadam via intermedia tendente ab ecclesia sancti Fincentii apud forlem portant sancti Mar- celli ex altéra; « d'un côté, cette vigne est située derrière « la maison des Augustins, et de l'autre le long du tellement « de la Déserte, dont elle est séparée par une voie intermé- « diaire qui, de l'église de Saint-Vincent se dirige vers la « porte fortifiée de Saint-Marcel, v II résulte de cette des- cription que \a,vigne de Saint-Hippolyle existait sur le ter- rain du marché de la Martinière et sur celui des masures qui viennent d'être démolies. En effet l'église de Saint-Vincent, dont il est question, occupait une partie de la rue de la Mar- tinière et delà ci-devant place Saint-Vincent, et la rue actuelle