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                       RÉPONSE A M. CUCHERAT.                         73
cortège, faute d'espace est obligé de se diviser. Que M.
Cucherat veuille bien voir l'entrée de la messe à Saint-Jean
et qu'il compare.
    ix. Confusion entre le dôme des Chartreux, que j'admire,
et un clocher. Les coupoles italiennes ne sont pas non plus des
clochers et encore moins des flèches,et les campaniles desti-
nés aux cloches n'ont pas en général des terminaisons aiguës.
   A Saint-Nizier, des deux flèches, l'une date de quelques
années seulement, n'en parlons pas ; l'autre postérieure aussi
au plan primitif de l'église était dans le principe fort modeste.
Quant au pittoresque d'une toiture c'est aussi une apprécia-
tion relative. En affirmant le pittoresque d'un toit aplati pour
le projet de M. Perrin, je pensais aux régions dans lesquelles
il devait se produire, régions où les terminaisons aiguës sont
des dissonnances non préparées et jamais résolues.
                                           LvMoREL DE VOLEINE.

   Ainsi qu'on le voit, deux archéologues zélés et convaincus diffèrent
sur un point qui leur est familier. Cette divergence n'est point le ré-
sultat d'une erreur; elle provient du terrain où les deux contradic-
teurs se placent. L'un, soumis aux ordres de Rome, pense et agit
comme l'Eglise universelle; l'autre, fils de la métropole des Gaules,
nourri des poétiques traditions de l'Eglise orientale, écrit au point de
vue du rite lyonnais. Pierre et Jean sont ainsi en présence, non point
ennemis, pas même rivaux, mais d'opinions diverses ; d'ailleurs tous
deux apôtres fidèles et pleins de foi. Leurs disciples, sous des maîtres
différents, ont, au fond, le même Symbole et ne peuvent être sérieuse-
ment désunis. La discussion se terminera donc ici.
   L'équité nous oblige cependant à déclarer que si la primatie de
Lyon embrasse les diocèses d'Autun, de Langres, de Dijon, de Saint-
Claude et de Grenoble, il est difficile de retrancher Cluny de la pro-
vince ecclésiastique lyonnaise.
   Nous sommes en outre personnellement fâché d'entendre dire que
l'architecture n'est pas une science pleine de mystères et d'emblèmes,
un langage parlé couramment jadis et compris encore par d'éminents
esprits. Nous ne pouvons admettre que des signes noirs sur du papier
blanc n'aient aucune signification, et que nos vieilles cathédrales aient
été lancées sans intention vers le ciel, mais nous nous garderons bien
d'entrer dans la lice et de jeter un trait débile contre le bouclier du
plus dévoué de nos amis.
   Le Directeur de la Revue du Lyonnais n'a qu'un désir : mettre en
toute polémique loyale les pièces diverses sous les yeux de ses lec-
teurs; qu'un but : être utile à l'histoire de notre province. ïi croit
avoir fidèlement suivi sa ligne de conduite ; il espère qu'elle ne sera
pas dépassée.                                               A. V.