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48 CINQ-MARS ET DE THOU. aucune raison de le mettre en doute. Depuis lors, cette relation a été communiquée à bien des gens, dont aucun, que nous sachions, n'en a tiré réellement parti, soit pour un motif, soit pour un autre. Nous croyons donc que le moment est venu de livrer entièrement cet écrit à la publi- cité, d'autant plus que l'exemple nous est donné par la Revue toulousaine, qui vient de reproduire le même sujet, mais puisé à une autre source. De celte manière , la Revue de Toulouse pourra prendre, à son tour, connais- sance du document qui nous occupe, et faire, si elle le juge à propos, profiter ses lecteurs de cet échange cour- tois. D'ailleurs les deux relations ne peuvent que gagner à être rapprochées l'une de l'autre : tout en se contrôlant mutuellement, elles se prêteront un appui profitable. Elles ont évidemment pour auteurs des témoins ocu- laires. Pour nous, l'auteur de la version toulousaine, ou du moins imprimée par la Revue de Toulouse, est bien certainement un des capitaines pennons dont les com- pagnies furent mises sous les armes pour protéger l'exé- cution. L'autre écrit émane, avec non moins de certitude, de la plume d'un homme d'église. Il est certains signes infaillibles qui nous rendraient facile la tâche de prouver celte double assertion, si nous disposions du temps et de l'espace nécessaires pour nous acquitter de cet objet. Encoreun dernier trait de comparaison: le premier récit est traité avec concision, l'autre est, au contraire, noyé dans les détails. C'est ce dernier seul que nous avons à examiner. Si quelque chose est susceptible de modifier le juge- ment porté sur un homme par la postérité, c'est indubi- tablement la découverte de documents ignorés» qui moa-