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GALLIA AURIFERA É T U D E SUR LES A L L U V I O N S A U R I F È R E S DE LA FRANCE I. OR DE LA GAULE. Diodore de Sicile, historien grec, qui vivait 60 ans avant Jésus-Christ, nous a laissé, parmi les fragments de ses œu- vres, un document fort curieux et digne d'attention, sur la richesse aurifère de la Gaule à l'époque où il vivait. « Dans la Gaule, dit-il, on n'extrait point d'argent, mais beaucoup d'or. La nature des lieux fournit abondamment de l'or aux habitants, sans les peines du travail du mineur. « Les fleuves, dans leur cours, au moyen des affluents qui touchent au pied des monlagnes, entraînent dans leurs alluvions de grands amas d'or. « Les gens qui s'occupent de ce genre de travail brisent et mettent en bouillie les mottes de terre qui contiennent des grains d'or ; ensuite, cette bouillie, lavée dans l'eau, est mise en fusion par des fourneaux. « Une si grande quantité d'or est amassée par ce procédé, que non-seulement les femmes, mais les hommes, s'en font des parures ; aussi portent-ils des bracelets d'or aux poi- gnets et aux bras, de gros colliers d'or au cou, de beaux anneaux d'or, et même des cuirasses d'or pur. 2