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372 INSCRIPTIONS ANTIQUES.
aboutissait vers la place Grolier et traversait peut-être,
do l'est à l'ouest, ce quartier dans toute sa largeur ; s'il
y a existé quelque édifice propre à des jeux, ce devait
être un cirque,genre de monuments pour lequel il eût été
difficile de trouver ailleurs un emplacement aussi pro-
pice. Et si par hasard ce cirque était construit en char-
pente, cette circonstance expliquerait comment il se fait
qu'il n'en soit pas resté de traces. C'est un cirque en
charpente que représente la mosaïque trouvée en 1806,
près de l'ancienne abbaye d'Ainay. C'est d'un cirque, et
d'un cirque municipal(... loca in circo reipublicœ dut),
que parlent trois inscriptions de Lyon, dont l'une se
voyait dans les jardins de l'hôtel de la Valette à Belle-
cour (de Boissieu, pp. 170 et 466). Bien que les cirques
fussent affectés spécialement à des courses de char, il
est certain qu'il s'y donnait aussi, Ã l'occasion, d'autres
jeux, tels que des combats de gladiateurs et d'animaux.
De la sorte, se trouverait avéré le témoignage de Gré-
goire de Tours, déclarant formellement que le lieu où les
martyrs ont souffert s'appelait « Athanaco. »
Mais, dans tous les cas, ni les spectacles ordinaires
des cirques, ni ceux qui s'y donnaient exceptionnelle-
ment, ni les circonstances relatées par la lettre d'Eusèbe
parlant des magistrats de la ville, du tribun et du gou-
verneur, de chrétiens exposés aux bêtes, d'autres dont
les tourments prolongés tout un jour «tinrent lieu des
divers combats de gladiateurs qui auraient dû employer
la journée, » ne sauraient avoir rien de commun avec
l'Autel de Rome et d'Auguste, ni avec les jeux essentiel-
lement religieux et pacifiques de son amphithéâtre Ã
arène carrelée, où les combats de gladiateurs et d'ani-