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                  INSCRIPTIONS ANTIQUES.               363

et sur le même piédestal, leurs statues au-dessus des
épigraphes qui désignaient chacun d'eux par ses noms
et son degré de parenté.
   Il est à peine nécessaire de rappeler ici ce qui a déjà
été constaté maintes fois par d'autres témoignages épi-
graphiques, que le terrain sur lequel s'élevait l'Autel et
s'étendait ses vastes et somptueuses dépendances, n'ap-
partenait pas à la colonie de Lyon, mais appartenait
collectivement aux trois provinces de la Gaule Ultérieure,
la Belgique, le Lyonnais et l'Aquitaine, réunies en une
association commune pour le culte de Rome et d'Auguste,
dont le siège était à l'Autel du Confluent de la Saône
et du Rhône,vis à vis Lyon, et représentées à ces Au-
tels par un collège de soixante prêtres délégués par les
soixante cités ou peuples dont se composaient ces trois
provinces, — et que dans le siège de ses attributions,
celte délégation nationale, qui s'intitulait Très provinciœ
Galliœ ou Très Galliœ et quelquefois aussi, à ce qu'il
semble d'après un fragment trouvé à Lyon en 1863^
conventus Arensis, n'était subordonnée à l'autorité ni
des magistrats de Lyon, ni des magistrats de la pro-
vince, mais ne relevait que de sa propre autorité, à la-
quelle il ne devait y avoir de supérieure que celle du
Pontifex Maximus, qui était l'empereur lui-môme en sa
qualité de chef suprême de la religion, car on aurait de
la difficulté à comprendre qu'une assemblée en qui se
personnifiait la Gaule entière résumée en trois provinces
eût pu être placée sous l'autorité du gouverneur d'une
seule d'entre ces provinces. C'est pourquoi nous voyons
que le décret qui confère à notre prêtre et à ses plus
proches parents, sans doute sa femme et ses fils, Thon-