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354                        I/AGER GOFUCENSIS.

mune aux vignes et aux terres labourables était encore
en usage dans nos pays au XVIe siècle, comme nous le
voyons dans un terrier de 1559. Elle représentait la
surface qu'un homme pouvait travailler en un jour. Dans
ce cas elle se confondrait avec la mesure suivante
(ch. 358,364, 366).
   Uoperata, ouvrée. Suivant M. Guérard,c'était la qua-
trième partie d'un journal, et elle équivalait à 4 ares 28
centiares et demi (i). S'il en est ainsi,cette mesure était
égale à la mesure lyonnaise, Yhommée actuelle, qui pré-
sente une surface à peu près identique. Nos vignerons
auraient de la sorte conservé fidèlement l'ancienne me-
sure du Xe siècle dont l'origine se perd dans la nuit des
âges (ch. 366).
    Pour les terres labourables :
    La quartalala, la quartelée (ch. 366). C'était la qua-
trième partie d'un arpent. Il y avait alors, comme de
nos jours, une relation entre la surface de la terre et la
quantité de semence qu'elle pouvait recevoir. C'est ainsi
que l'ancienne bicherée lyonnaise (12 ares 93 centiares)
recevait un bichet de semence (34 litres environ). De
même la charte 548 de Savigny est relative à une terre
labourable pouvant être ensemencée avec deux quar-
tauts ou quartelées de semences. Or, le quartaut, le
 quart de muids, représenterait, suivant les calculs de
M. Guérard, 17 litres environ, soit la moitié de l'ancien
bichet lyonnais ; d'où il résulterait que la quartelée de
 terrain équivaudrait aujourd'hui à une demi-bicherée
 lyonnaise, c'est-à-dire à 6 ares 46 centiares ou à 6 ares

      1) Guérard. Essai sur le système, etc., p. 179.