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                        GABRIEL TÃR.                      30!)

passent sur terre, d'autres au ciel. Mais, dans la vie reli-
gieuse, le cieï et la terre sont en continuelle communica-
tion, aussi n'est-il pas surprenant de voir des créatures
célestes tout près de créatures humaines. La première
abside de la chapelle des SÅ“urs nous montre un ange Te-
nant annoncer à une jeune fille qu'elle sera la Mère d'un
Dieu. Marie, debout, les mains croisées sur la poitrine,
regarde le noble messager et entend le message sans cet
étonnement qui eût fait tressaillir des entrailles moins di-
vines que les siennes. La scène qui se développe dans le
demi-cercle de la seconde abside a moins d'éclat, On n'o-
serait dire qu'elle soit triste, tant l'espérance est au fond.
Saint Joseph meurt entre Marie agenouillée et Jésus qui
lui indique le ciel.
   C'est au ciel même que nous sommes dans la chapelle
du Pensionnat. Les figures ont des nuages pour assises. A
droite, un sujet universel ; à gauche, un sujet lyonnais.
Ici, Jésus étendant les mains pose la couronne, aux pier-
res symboliques, sur la tête de la Vierge, qui reçoit le dia-
dème à genoux et voilée. Là, vêtu d'une longue tunique
bleue et de sa dalmatique d'évêque, saint Irénée monte au
ciel où l'attend l'immortelle palme du sacrifice.
   Dans la zone supérieure de l'abside de Mongré trônent
Dieu le Père et Dieu le Fils, éclairés par les feux que leur
envoie la mystique colombe-de l'Esprit Saint. Dans
le pourtour, les quatre Evangélis-tes se font face. [Luc
regarde Marc, le rude Mathieu regarde le doux Jean.
Ils sont debout, comme des hommes d'action. La tunique
presse leur corps aussi étroitement qu'une cotte de mail-
les. Ils rejettent en arrière les longs manteaux pour dérou-
ler plus librement leurs phylactères, gardiens des textes
sacrés. Ils veulent que le monde entier puisse lire la
Bonne Nouvelle.

  Le mérite de ces six compositions est divers et, je crois,
inégal. Les deux chapelles des Religieuses me paraissent