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                         L'AGER GOFUCENSIS.                         293

 place Rontalon dans Vager de l'Argentière, dont il n'a
 certainement jamais fait partie. L'objet de la charte de
 Burchard n'était point d'ailleurs de mentionner les di-
 vers agri du Lyonnais et de nous indiquer dans lequel
 d'entre eux chaque paroisse se trouvait comprise, mais
 seulement d'énumérer les diverses églises appartenant à
 l'Eglise de Lyon. C'est donc avec raison que M. Aug.
 Bernard a élevé des doutes sur l'existence de cet ager{\),
 d'autant plus qu'il est démontré, par des chartes con-
 temporaines de celle de Burchard, que Saint-Sorlin et les
 localités dépendant de son territoire faisaient partie de
 Vager Gofiacensis. Telle est notamment la charte 555 de
 Savigny, qui est relative à une donation de biens situés
 in agro Gofiacensi, in villa Lucionis. Or, cette villa était
voisine de l'église_de Saint-Sorlin, d'après la charte 872
 du même carlulaire (prope ecclesiam sancti Saturnini).
 Si la dénomination à!Albassini n'est pas le résultat d'une
copie défectueuse, elle ne peut désigner qu'un simple
territoire, ce qui est d'autant plus vraisemblable que le
mot ager ne se trouve point ajouté, dans la charte de
Burchard, à celui à'Albassini. Un acte du 25 mars 1724,
dressé par Me Philippe, notaire à Mornant, pourrait ser-
vir peut-être à résoudre cette énigme historique. Ce do-
cument appelle, en effet, Aubessi une portion de la plaine
qui s'étend entre Saint-Sorlin et Saint-Andéol (2). Faut-
il voir dans cette dénomination, oubliée aujourd'hui,
la traduction du nom d'Albassini ? Nous serions assez

  (1) Des divisions territoriales du Lyonnais au Xe siècle. V. Revue du
Lyonnais, 1845, p. 316.
  (2) Nous devons la communication de cette pièce à l'obligeance de
M. Paillasson, ancien notaire.