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292            fc'àGER            GOFIACENSIS.

d"ager Gofiacensis, qui serait tombée en désuétude, puis-
que nous la retrouvons dans des chartes postérieures
d'un siècle à celles où se trouve le nom de Vager Mor-
nantensis. Dès lors, il nous semble que les deux men-
tions qui sont faites de ce dernier ager sont le résultat
d'une erreur de scribe. Mais cette erreur qui provient
sans doute de ce que Mornant était devenu avec le temps
le chef-lieu effectif de Vager, se trouve suffisamment
rectifiée par les chartes qui nous apprennent que Colora
et Germani dépendaient de Vager Gofiacensis. Vager
Mornantensis doit donc être rayé de la liste des agri
lyonnais.

               V . D u PRÉTENDU AGKU A L B A S S I N I .


   Dans un travail qui renferme, du reste, plus d'un
aperçu nouveau sur nos anciennes circonscriptions admi-
nistratives du moyen-âge, M. Gingins de Lassaraz sup-
pose l'existence d'un ager Âlbassini, dans lequel aurait
été compris Saint-Sorlin etSaint-Andéol (1). Le seul do-
cument qu'il puisse invoquer à l'appui de son système,
est la charte de l'archevêque Burchard II, de l'an 984,
dont voici les teraies : « In Albassini ecclesia de Sorlin,
sancti Andeoli cum appenditiis (2). » Mais ce texte isolé
et aussi peu précis peut-il nous fonder à croire à l'exis-
tence de cet ager et même d'une, viguerie de l'Albassin,
dont parle le même auteur? Evidemment le savant écri-
vain est ici dans l'erreur, aussi bien que lorsque d'après
une phrase aussi peu explicite de la même charte, il

  (1) V. Revue du Lyonnais, v. p. 130.
  (2) Menestrier. Histoire civ. et consul. Preuves, p. 3.