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284 L'AGER GOFUCENSIS. Garon devait lui servir de limite. Nous ne trouvons du moins aucune villa en dépendant située au-delà , à l'ex- ception toutefois d'une seule (1). D'ailleurs sur la rive gauche de la partie supérieure de ce dernier cours d'eau se trouvait Yager Vallis ISeriacensis (de Vaugneray), qui devait confiner noire ager, comme le canton de Vaugneray confine de nos jours celui de Mornant. A l'ouest, ses limites sont plus difficiles à établir; nous pen- sons néanmoins qu'elles ne devaientpasclépasserlarivière du Bozançon et pour le surplus celles du canton de Mornant acluel ; car nous voyons déjà les villages de Duerne et d'Aveise faire partie de Yager Forensis (2), et celui de Cellieu compris dans Yager Jarensis (3). Or, nous ne trouvons nulle part la trace d'aucun autre ager ayant existé entreces deux derniers eXYager Gofiacensis, Mais si les données trop succinctes fournies par les car- tulaires ne permettent pas d'apporter dans l'étude d'un pareil sujet toute la précision désirable, il est possible toutefois de reconstituer avec une grande certitude l'an- cien ager Gofiacensis.si l'on observe que, dans nos pays, les limites de nos communes actuelles sont, presque sans exception, celles des anciennes paroisses, et qu'on n'était guère autrefois dans l'usage de morceler le territoire d'une paroisse pour en rattacher chaque parcelle à une (1) M. Aug. Bernard place, en effet, à Badan (Grigny), une villa appelée Bidinus, dans une charte de l'an 1000. 51. Deborobourg (Allas histor. du départ, du Rhône, carte XIV) semble aussi placer Grigny dans les limites de Vager Gofiacensis; mais ce serait, même d'après ce dernier auteur, la seule paroisse, située au-delà du Garon, qui aurait fait parlic de cette cir- conscription. (2) Savigny, ch. 573 et 714. (3) Savigny, ch. 705.