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           VISITE            AU       .SALON




   Beaucoup de tableaux, peu de choses à dire ; il y a de
grandes toiles représentant de petits sujets et de petites
toiles traitées d'une grande manière. L'âne qui s'étale à l'en-
trée du salon principal est grand par ses dimensions et ce
n'est pas là de la grande peinture, il gagnerait a êlre réduit
des trois quarts. On pourrait en dire autant de la scène my-
thologique de M. Baron, fort remarquée l'année dernière,
dans laquelle on louait une étude sérieuse de la forme et un
coloris brillant; elle plairait davantage en tableau de cheva-
let. L'inconvénient de ces proportions c'est qu'elles ne sont
plus en rapport avec nos logements, même avec nos palais,
si toutefois nous bâtissons encore des palais. M. Baron est
logé provisoirement dans le grand escalier, il ne peut rester
là, pas plus que la belle et sévère composition de M. Ber-
trand qui lui fait face. Cet escalier, le plus monumental peut-
être qui soit en France, n'est pas destiné à recevoir des pein-
tures accrochées à ses saillies et sans rapport avec l'archi-
tecture.
   Nous retrouvons la plupart de nos peintres. Maintes fois
les journaux de Lyon ont chanté leurs louanges ; reportons-
les sur leurs nouveaux produits ; l'intervalle d'une année
n'a point fait oublier leurs qualités, leur individualité et
leurs petits travers. Ils ont peu changé, progrès de ci, arrêt