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220           MONOGRAPHIE DE l/ÉGLISE DE BROU.

 « des inscriptions sur les tombeaux et dans la chapelle des
 « Sept-Joies.
    « Ce sont des Français et des Bressans qui font la me-
 « nuiserie , les stalles, les charpentes et qui sont vitriers.
 a C'est un Bourguignon , Pierre Archemand , qui fut chargé
 « de l'inspection générale et immédiate des ouvriers.
    « Ainsi la France, comme on le voit, eut la plus grande
 « part dans ces travaux ; mais l'Italie y fut représentée par
 « deux artistes à elle et a l'Allemagne, par un de ses archi-
 « tectes. C'est une destinée enviable assurément que celle
 « de l'église de Brou ; plusieurs nations, les trois plus
« grandes dans l'art, sont appelées a la bâtir, a la sculpter,
 « h la peindre. »
    On remarquera que parmi ces citations d'artistes qui ont
 dû travailler à la construction de l'église, il y a des doutes,
 des peut-être relativement à André Colomban et a deux ar-
chitectes lorrains. Mais les affirmations subsistent en ce qui
concerne ie véritable auteur des plans. En effet, au milieu de
cette pléiade d'artistes et d'ouvriers, peintres-verriers, sculp-
teurs, architectes, conducteurs des travaux, la seule grande
figure qui apparaît et plane au-dessus de tous, c'est celle
de Jehan Perréal dit Jehan de Paris, peintre du roi Louis XII
et architecte lyonnais.
   Le caractère du monument, soit qu'il révèle l'influence
italienne, soit qu'il indique le goût français, on ne peut que
l'attribuer à Jean Perréal qui, dans ses fréquents voyages en
Italie, a bien pu, en s'inspirant de l'art de cette contrée, en
rappeler quelques nuances dans ses conceptions, ainsi qu'il
le fait connaître lui-même dans une lettre a Marguerite d'Au-
triche, en date du 15 novembre 1509.
   Cette influence n'est donc pas due au concours des deux
ouvriers italiens cités par M. Didron , Gilles Vambelli et
Onufre Campitoglio. Ces artistes, comme beaucoup d'autres,