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140                         SAMUEL SORBIÈRE.

   Je ne trouve rien dans le recueil in-octavo qui ait trait
directement a Lyon; mais k la page 241, Sorbière nous ap-
prend une particularité fort peu connue sur Pierre Mi-
 gnard (1) :
   « Les Grecs, dit-il, furent plus amateurs de la peinture
 que les Romains,qui n'en firent pas beaucoup d'estime, et à
laquelle peu de personnes considérables se livrèrent,... car
on ne trouve guère dans l'Histoire, que l'empereur Marc-
Antonin le philosophe,et Hadrien qui se divertirent à peindre
 avant leur exaltation, qu'un chevalier Turpilius qui peignait
de la main gauche, comme je l'ai vu pratiquer à l'aîné des
MIGNARD, un Quintus Pedius, homme consulaire, qui était
muet, et un C. Fabius, à l'occasion duquel Cicéron a dit que
si cela eût été digne d'un homme de sa naissance, on n'eût
pas manqué de voir à Rome des Parrhasius et des Poli-
clètes (2) :            ,
   Je terminerai ces extraits et cette lecture par une maxime
qui se trouve 'a la p. 334 : « Il y a cette différence entre
le faux dévot et le véritable que celui-ci est l'ami de Dieu,
et que l'autre en est le flatteur. »
                                            A.   PBRICAUD    l'aîné»

            .Te ne suis que mensonge, erreur, incertitude,
             Et de la vérité je fais ma seule élude.
  Le vers suivant se trouve dans une lettre de Frédéric à M. de Voltaire, du
17 juin 1768.
         Vouloir beaucoup connaître est apprendre à douter.
  Voyez Bayle, OVIDE, rem. H. et l'Essai sur l'homme de Pope, trad. par
Fontanes, p . 84 de l'édition de 1783.
   (1) Cet illustre peintre mourut àParis le 20 mars 1668. Il exerça son art
à Lyon et suivit à Rome, en 1644, le cardinal archevêque de Lyon, frère
de Kichclieu. Biog. Didot. Voyez Clapasson, p . 85, et mes Documents sur
Lyon, fin 1659 et octobre 1696.
   (2) Tuscul. L. l , c . 2.