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UNE FAMILLE SÉGUSIAVE. 93 D'après notre restitution, on volt qu'il n'y a qu'un mot in- certain, c'est le surnom du personnage auquel fut érigé ce monument. Mais ce surnom peut être, je crois, restitué h coup sûr al'aide d'un autre fragment d'inscription trouvé il y a deux ans dans la Saône, au bas du rocher de Pierre-Scise, et con- servé aussi au Musée de Lyon. Il se trouve sur une grande pierre oblongue, brisée du côté droit, de 0,98 centimètres de haut sur 1,80 cent, et 0,90 cent, de large. Voici ce qu'on y lit : IN HIS PRA CVLATTI APRI S . . . . THERMVLAE AQVA FONT Renonçant a restituer intégralement un fragment aussi incomplet, M^Allmer (1) propose seulement de lire ainsi les mots inachevés : In hls pracdiis. . . . . . Caii Ulallii Apri, saccrdotis ad aram. . . thermulae aqua fontis C'est sans doute ce titre de prêtre à l'autel d'Auguste qui fut cause de la mutilation de ce monument lorsque le chris- tianisme fut dominant, car, du reste, il n'avait rien de reli- gieux, et ne méritait pas la colère des nouveaux convertis. « Sans être très-belles, dit M. Allmer, les lettres sont d'une bonne forme. Celles de la première ligne et de la der- nière ont 0,10 cent, de hauteur, et celles de la seconde et de la troisième 0,11 cent. On remarque sur l'épaisseur de la pierre, au-dessus de la lettre P du mot VKkediis, un trou destiné a l'introduction d'une agrafe pour pouvoir la soule- ver. Cette circonstance nous indique l'étendue de la pierre, (1) Revue du Lyonnais, juin 1866.