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NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE, 57
Ce procès terminé, les chanoines en méditaient un
autre, qui consistait en réclamation de droits de di-
recte sur le tènement de Bellecour. Un cahier manuscrit
de seize pages in-folio contient des extraits de plusieurs
actes de ventes, tendant à prouver que la directe de la
place de Bellecour appartient en partie au prieuré de la
Platière. Entre autres documents, on cite un acte de
1299 : « Contrat de vente fait à Humbert de Varay d'un
« grand tènement en Bellecour, dans lequel le seigneur
« archevêque de Lyon, le sieur abbé d'Enay, le prieur
« de la Platière et deux autres particuliers sont parties
« et ont reçu les laods de ladite vente, chacun pour sa
« part. » Au moyen de cet acte, on cherche à établir la
directe de la Platière « sûr une vigne en Bellecour, dont
« le prieuré devrait jouir, étant reconnue par Humbert
« de Varay, dans le petit terrier du prieuré, en 1313;
« par Louis de Varay, en 1347, et par Jean, fils de Louis,
« en 1356. » Cette copie a été faite en 1735, « afin de
« pouvoir travailler dès qu'on le pourra et qu'on aura
« fini le procès contre les Augustins. (Bibl. Coste, 2690.)
Je n'ai pu découvrir s'il avait été donné suite à cette
affaire ; mais cela me paraîtrait étonnant; car en 1748,
année où fut rendu l'arrêt qui condamna les Augustins,
la ville devait être en possession du tènement de Belle-
cour, quoiqu'il lui eût fallu un siècle avant de pouvoir
entrer pleinement en jouissance de ces terrains (1).
(1) On peut consultera cet égard le Précis historique sur le tènement de
Bellecour, par M. Morcl de Voleine. (Revue du Lyonn., 2 e série, t. 25,
p. 129.)