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34              NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.

intéressés en rappelèrent de ce jugement ; car je trouve
à la date du 16 octobre 1736, « un arrêt du Conseil,
« d'État du roi, qui supprime le droit de péage, ponlo-
 « nage, couponage et carrelage, prétendu par le sieur
« de Riverie, en qualité de prieur de Notre-Dame de la
« Platière, sur les grains et marchandises passant sur le
« pont et à la porte du Rhône, à Lyon. » (Invent, des
titres. — J. Chevalier. Revue du Lyonn., 3 e série, t. m,
p. 507. — Biblioth. Coste, 2697.)


                           VII.

   Ce ne fut pas seulement avec l'État que les religieux de
Saint-Ruf eurent des démêlés. Ils soutinrent encore un
long procès contre les Augustins qui, malgré leur posi-
tion de paroissiens de Notre-Dame de la Platière, non-
seulement résistèrent à leurs supérieurs, mais encore les
accusèrent d'avoir produit des actes entachés de fausseté ,
ce qui était excessivement grave. Il s'agissait d'un ter-
rain, dit vigne de Saint-Hippolyte, sur lequel une partie
du cloître des Augustins, six maisons et petits jardins
étaient situés. Les chanoines prétendaient posséder sur
cet emplacement un droit decensive auquel les Augustins
refusaient de se soumettre. La censive consistait en cer-
taines redevances seigneuriales, telles que lods et vêtîtes,
espèce de droits de mutation et subventions annuelles.
(Dict. de Trévoux.) Celle vigne deSaint-Hippolyle, d'a-
près un terrier de 1356, était située entre la maison des
Augustins et celle des dames de la Déserte, par consé-
quent entre la Martinière et la place Sathonay : Sita tune
 rétro domum Augustinorum ex una parte, et juœta teni-