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NOTRE-DAME DE LA PLATIÈR.E. 45 octave dont le pape composa lui-même l'office. L'église de la Piatière fut choisie pour celle solennité, et chaque année cet anniversaire y était célébré avec une grande pompe. (Poulinde Lum., p. 260.— Colon. Hist. litt. Il, p. 270. - - Alm. de Lyon, 1755.) A l'occasion de ces fêtes, la confrérie de la Nativité fut instituée el eut son siège dans l'église de la Piatière , mais elle ne garda pas longtemps son appellation primi- tive. « Vers la fin de ce même siècle, en 1292, eut lieu « le voyage merveilleux de la Santa-Casa de Nazareth « en Dalmatie, et quatre ans après à Lorette, où elle « est encore aujourd'hui (î). L'image delà Santa-Casa, « gravée depuis lors sur les feuilles de la confrérie, en fait « foi. Ainsi l'amour de la nouveauté fil perdre à la con- « frérie d'abord, et puis peu à peu à la paroisse, leur « nom si vénérable par son antiquité et les souvenirs « qu'il rappelle, le doux nom de Notre Dame-du-Bois. « La paroisse en portait la peine. Lyon était descendu de « sa colline et s'asseyait entre les deux fleuves, sur leurs « belles rives. Celles de la Saône n'étaient plus couver- « tes de forêts, mais de maisons qui se groupaient au- « tour de leurs édifices religieux. Le nom de Noire-Dame (1) Horace Tursellino, né à Rome en 1545, publia en 1597 l'histoire de la Santa Casa de Lorette. Voici ce qu'il en dit : « On ne sait point d'une « manière très-claire pourquoi cette maison, qui était arrivée en Dalmatie, « à ïersacto, trois ans et sept mois auparavant, fut transportée ensuite au « travers de l'Adriatique, dans le Picenum: ce qu'il y a de ccrlain, c'est « que les anges l'apportèrent sur leurs ailes, dans un bois, appartenant à « une matrone de Uecanati appelée Loretta, de qui celte maison a reçu « son nom ; que les arbres des forêts s'inclinèrent vers elle pour la recevoii ; « que les bergers la découvrirent le lendemain, à un mille de distance de « la mer, dans un lieu où il n'y avait jamais eu de bâtiment. »