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14             ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE PREHISTORIQUE.

 siers et taillés à grands éclats da la première époque
quaternaire, mais de belles pièces finement travaillées à
petits coups, consistant en pointes de lances, et de flèches,
 en grattoirs, en perçoirs, e t c . .
    Les, pointes de lances,très-caractéristiques, sont géné-
ralement très-plates et effilées aux deux extrémités. Quel-
ques-unes sont arrondies à la base. La plus grande que
nous ayons recueillie mesure 145 millimètres de longueur,
ce qui est beaucoup, vu la mauvaise qualité du silex de
 Maçonnais (1). Les flèches appartiennent généralement à
l'un ou à l'autre des deux types que nous venons de dési-
gner. Il faut s'en tenir à ce caractère dominant sans se
préoccuper des formes accidentelles qui se présentent.
Car on aurait tort, je crois, de trop chercher à systéma-
tiser et à classer des formes que tous les caprices de la
taille du silex pouvaient imposer à l'ouvrier. Il suffit
d'avoir essayé de reproduire soi-même ces objets pour
reconnaître combien il est difficile de se rendre maître de
la pierre et combien il y a d'imprévu dans l'éclat qu'on
en détache. C'estlà une étude pleined'enseignementsdont
un archéologue ne saurait se dispenser (2).
  (1) C'est le silex de la craie, dont les gisements les plus rapprochés sont
distants de Solulré de huit ou dix kilomètres.
   (2) Cette étude pratique m'a permis d'établir que deux procédés de
taille ont été en usage à Solutré. L'un que j'appellerai à taille oblique, qui
consiste à frapper l'objet qu'on façonne en le tenant à la main et isolé de
tout point d'appui ; le coup est porté perpendiculairement ou un peu obli-
quement à la surface travaillée, de façon à enlever de son arête
extérieure des éclats obliques. Tous les grattoirs sont nécessairement
fabriqués de cette façon. Mais pour les lames de lance ou de flèche très-
plates, on a dû employer un tout autre procédé que j'appelle à taille
droile. La surface à façonner devait être placée sur tranche de façon à
s'appuyer à un support résistant et fixe. Les coups étaient portés sur la
tranche supérieure et dans le plan même de l'objet, ce qui en détachait
de minces éclats, traversant toute la surface et la dédoublant en quclquo
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