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                        BIBLIOGRAPHIE.                    521

cents maisons abattues, des églises et des palais cons-
truits , d'anciens édifices réparés, des rues nouvelles ou-
vertes, un parc élégant créé à la satisfaction des promeneurs
de .toutes les classes et surtout de celles qui n'ont pas de
villas, voilà ce dont un livre curieux va consacrer le souve-
nir. On va imprimer ce travail qui doit rappeler les opéra-
tions faites depuis le commencement de ce siècle. Déjà les
administrations précédentes avaient rêvé ces améliora-
tions, auxquelles Perrache, Morand et Munet avaient tra-
vaillé avec toute l'énergie de leur âme. Déjà, dès le seizième
siècle, le Consulat s'était vu forcé à des dépenses qui ef-
frayaient les personnes prudentes, mais le commerce gran-
dissait , la population augmentait, les rues, suffisantes
pour un homme à cheval, devenaient trop étroites pour un
carrosse, et la ville était entraînée à des entreprises qu'on
trouvait gigantesques ou imprudentes, telles que la créa-
tion du Chemin-Neuf, l'ouverture de la rue Saint-Domi-
nique, la création d'une Maison commune sur l'emplace-
ment mal habité des Terreaux, et enfin les immenses créa-
tions du quartier Perrache et des Brotteaux.
   L'ouvrage de M. Bonnet suit pas à pas ces transforma-
tions ; il enregistre les ventes successives faites par les
particuliers et les couvents, entre le tènement de Bellecour
et le confluent des rivières: « Ce grand espace, dit-il,
n'était que prairies , marécages, terres labourables, îles,
sables arides ; on n'y rencontrait que des bâtiments ru-
raux disséminés de loin en loin, et quelques chétives ha-
bitations formant un petit bourg autour de l'église parois-
siale de Saint-Michel.
   « Nous verrons les Religieux d'Ainay aliéner successive-
ment les différentes parties de ce territoire, jusqu'à 1791,
où ce qui restait des bâtiments et des jardins de l'abbaye
fut vendu comme bien national. »
   « A.u nombre des projets ayant pour objet d'agrandir et
d'embellir la ville, il en est un très-remarquable dont per-
sonne, que nous sachions, n'a parlé. C'est un plan à grande