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L'AFFÛT DO LOUP BLANC. 517 — Hé ! te voilà déjà , crièrent maître Pitoflar, Bertelin, Corniflet et Copinel, comme un seul homme. Eh bien ! qu'y a-t-il? — Il y a, père Bertelin, que je vous dois un couple de bécasses. — Tu as vu le loup blanc? — Comme je vous vois. — Et tu ne l'as pas tué ? — Non, — Ni blessé? — Non! non! non! ni même lire. — Tu as eu peur, Grenaille? — Si j'ai eu peur ? J'en tremble encore. Mais si vous saviez !... — Allons , prends un petit verre; ça te remettra. Chauffe- toi, car tu es bleu et tes dents battent la berloque. Puis tu nous conteras la chose. Grenaille suivit de point en point ce conseil judicieux et hygiénique, et narra à l'auditoire émerveillé toutes les péri- péties de cette nuit terrible, non sans ajouter quelques coups de crayon au croquis que nous en avons tracé. Ainsi le loup blanc avait des défenses de sanglier, des yeux de braise et une queue à n'en plus finir. Le diable portait trois griffes au pied, trois griffes étincelantes comme acier poli et grandes comme la main; et des cornes! pas très-longues, il est vrai, mais grosses! grosses.'!.' Personne ne contesta la véracité de ce récit, el Bertelin, que son triomphe rendait bon homme, retint Grenaille à dé- jeuner. Il lui devait bien ce dédommagement. . . . . Quatre ans plus tard, je me trouvais chez le maire deC... La conversation roulait sur le spiritisme, les apparitions et