Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                         DE SAINT-P1ERRE-LE-VIËUX.                           48b

                                D.   0.   M. S.
                           Et mémorise œtemse
            Claudii Bellevrii Pomponii Francise Cancellarii
            Filii, Galliarum Primatis, qui dum vixit
            Religiosissimus Dei cultor, litterarum et sequi
            Amantissimus. Omnibus ordinibus gratus, finita
            Mortalitate non vita, rediit ad suos 6 kal.
            Maii. (Et. an. 34, reparatae salutis 1612.
            Nicolaus Bellevreus frater in supremo senatu
            Regiusin spem Resurrectionis mœrens posuit (1).

     NICOLAS DE BELLIÈVRE.    — Nicolas de Bellièvre, che-
 valier, seigneur de Grignon, naquit le 21 août 1583.
 Reçu conseiller au parlement de Paris, le 21 août 1602,
 avec dispense d'âge, Nicolas fut nommé procureur-gé-
néral, le 11 janvier 1612, et président àmortier aumême
parlement, le 13 mars 1614. Un seul trait peut nous faire
juger de la dignité et de l'indépendance de son caractère :
Il remplissait ces dernières fonctions lorsque Louis XIII,
à l'instigation de Richelieu, vint prendre place au nom-
bre des juges chargés de connaître du procès du duc de
la Valette. Bellièvre ne se laissa point intimider par les
regards menaçants du terrible ministre : « Sire, dit-il,
« c'est une chose étrange de voir un prince opiner dans
» le procès d'un de ses sujets. Les rois se sont réservé le
« droit de faire grâce et ont renvoyé les condamnations


    (1) « Au Dieu très-bon, très-grand, très-saint, et à la mémoire éter-
«   nells de Claude de BeJlièvre, fils de Pompone de Bellièvre, chancelier
«   de France, primat des Gaules, de son vivant, fervent serviteur de Dieu,
«   ami de la justice et des lettres, Aimé de tous, à la fin de sa vie mortelle,
«   il est retourné auprès des siens, le 6 des calendes de mai, la trente-
«   quatrième année de son âge, l'an du salut 1612. Nicolas de Bellièvre son
«   frère, président du parlement, plein d'affliction, lui a fait élever ce
«    tombeau, dans l'espoir de sa résurrection. »