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droit politique, consommé par celui de "Westphalie, repla-
çait la France à son rang et consolidait la restauration
de Henri IV. Aussi le roi qui ne pouvait dissimuler sa sa-
tisfaction, écrivait-il à ses ambassadeurs, aussitôt qu'il
eut appris le résultat des négociations : « Je vous remer-
« cie de tout mon cœur du bon devoir que vous y avez
 « faict ; il a répondu à mes espérances. »
   C'était là terminer dignement une longue carrière di-
plomatique. Mais tant de services voulaient une récom-
pense ; elle ne se fit pas attendre. L'année suivante on
annonçait au roi la mort de Chiverny, chancelier de
France. — Non, le chancelier-n'est pas mort, car voici le
chancelier, répondit Henri en désignant Bellièyre qui
était présent. Et des lettres datées de Blois vinrent bien-
tôt confirmer ce choix. (2 août 1599).
   Mais en arrivant au comble des honneurs, Pompone
arrivait aussi au terme de la vie. Après tant de travaux et
de fatigues, il fallait du repos à sa vieillesse. En 1604,
forcé par son grand âge à se démettre de la garde des
sceaux, qui furent confiés à Sillery, il ne conserva plus que
le titre de chancelier et la présidence du Conseil (1).
Quelques historiens l'ont cru victime d'une sorte de disgrâce
au profit de son successeur ; mais cette opinion est peu
vraisemblable, à cause des liens de famille qui l'unissaient
à Sillery (2). Nous devons donc rejeter comme peu fondées
les plaintes que ces mêmes historiens ont placées dans la
bouche de Bellièvre.
   Pompone mourut, suivant les uns le 7 septembre, suivant
d'autres le 9 du même mois de l'année 1607, à l'âge de

   (1) Pernetti. i, p. 313. — Duchesnc. Hist. des chancel. de France, i,
p. 268. — Papire Masson. Eloç/ia. u. p. 365.
   (2) Nicolas de Bellièvre, fils du chancelier, avait épousé la fille de
Sillery.