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L'ANGE DÉCHU. 457 « Mon Dieu, pardonne au grand coupable, Il est à genoux devant toi ; Que les vœux de l'enfant aimable Servent de plaidoyer pour moi. » Cette prière et cette larme, Fut-il jamais plus doux présent ? Voilà le don, voilà le charme, Le ciel peut s'ouvrir à présent. Que vois-je! une douce auréole Vient reposer sur chacun d'eux ! Et la périe au ciel s'envole Emportant le don précieux. Salut! ô glorieuses voûtes, Adieu, roses de nos jardins, Une fleur du ciel vous vaut toutes, Vous ne vivez pas deux matins. Elle a dépassé la barrière, Elle est arrivée aux sainfs lieux. Grand Dieu ! quels torrents de lumière Et quels concerts harmonieux ? Oui, la joie au ciel fut parfaite Lorsqu'elle prit place au banquet; C'est toujours au ciel grande fête Quand revient celui qui manquait.