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L'ANGE DÉCHU. Portes du ciel, ouvrez-vous grandes, Car aux yeux du Dieu des combats C'est la meilleure des offrandes,' Il n'est rien de mieux ici bas. Mais non, la divine barrière Reste immobile sur ses gonds, Pour y trouver libre carrière Il faut apporter d'autres dons. Hélas! de la demeure sainte, Dit l'ange en voyant sa douleur. Si je pouvais t'ouvrir l'enceinte El mettre un terme à ton malheur ! Mais tout pur qu'est le sang du brave Qui pour les siens s'est épanché, Bien plus pur et bien plus suave Sera la dîme du péché. IV L'INONDATION ET LA PESTE Survivra-t-elle à son supplice? Quoi ! celte goutte est sans valeur ? Elle renverse son calice Et le sang devient une fleur.