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LETTRE A M, BONNET. 421
de lis d'or en face (l). Ce chef représentait la prise de
possession de la Monarchie.
Sous le premier Empire., le chef fut changé ; au lieu
d'être d'azur, on le mit de gueules, et trois abeilles d'or
remplacèrent dans le même ordre les trois fleurs de lis
d'or ; c'était la prise de possession de l'Empire.
En 1819, des lettres patentes déclarèrent que les ar-
mes de la Yille seraient : De gueides, au lion d'argent
grimpant, armé à dextre d'un glaive de même, au chef
d'azur , chargé de trois fleurs de lis d'or en face. C'était
la reprise de possession de la Monarchie, distinguée de la
première, par le glaive.
Sous le gouvernement de Juillet, on mit au chef trois
étoiles, pour n'y placer ni fleurs de lis, ni abeilles, mais
cela fut fait sans légalité.
Sous le second Empire, que fait-on ? On amalgame les
abeilles de Napoléon I er avec le glaive de Louis XVIII ;
les uns sculptent un chef de gueules, d'autres d'azur, et
le tout aussi illégalement que pour les étoiles du gouver-
nement de 1830.
Du reste, une revue critique des blasons d'origine offi-
cielle ou monumentale, vous convaincra, Monsieur, dans
quel labyrinthe nous sommes entrés et d'où il serait
temps de sortir une bonne fois, car comme l'a dit avec
raison M. L. Charvet : « Si l'armoirie ne dit rien , ne la
« plaçons pas ; si elle trace l'histoire, blasonnons-la
« exactement. »
1.
Hôtel-de-Ville (côté des Terreaux). — Blason de 1312.
(1) De 1312 à 1380, le chef fut d'azw, semé de peurs de lis sans
nombre.