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ORIGINES DE LUGDtNUM. 399 Aussi, quel que soit le nom de lieu auquel il s'applique, cet élé- ment entraîne invariablement l'idée d'une réunion de cours d'eau. Prenons d'abord les localités étrangères à la province lyon- naise. Amb-o\se, Amb-a.Ua (Indre-et-Loire), à la rencontre de l'A- masse et de la Loire ; Amb-azac, Amb-iac'mum (Greg. Tur. Vit. S. Ared. 38), vulg., imô-asciacum (Haute-Vienne), à la jonction du Thorion et d'un autre cours d'eau ; Amb-èz (le bec d'), au con- fluent de la Dordogne et de la Garonne ; Amb-ais ou Amb-èz, j4m6-issus, à la perte du Lot dans cette dernière : six . ivL . ACCEPÎMS GENIO AMB ISSOVICO (1). Provence, de l'Auvergne, etc. ; palois du centre, amv-cc, onw-cc, onv-ee, du Bercy, dialect. de Levroux: Et saupré doù ven la defenso Qu'an fach arnbé tant de rigou. « Et saurai d'où vient la défense qu'on fait avec tant de sévérité. » L'embarras de la fiéro de Beaucaire, xvne siècle. Eaten l'au auzelou disputon embei l'atiro. « Il entend les oiseaux disputer d'harmonie avec la brise. » Jos. PASTOREt,, L'homè eirou, xvne siècle. (1) Inscription votive sur le cartouche d'un buste d'Hermès, découverte à Massencôme, près d'Aiguillon, territoire voisin de Saint-Jean-d'Ambais ou Amhcz. En décomposant Ambissus, le regrettable Chaudruc de Crazanne y retrouvait l'élém. rad. du lat. ambo, avec une relation d'autant plus évi- dente à la situation topographique d'Ambais, qu'il le voyait reproduit, clans sa région, par le Bec à 'Ambez, par Âmbrux, Ambruch ou Ambrech, au confluent de la Garonne etdelaBaïse, et dans l'Antiquité pa.r\'Ambiatinus vicus super confluences (Sueton., in Calig.), localité celtique ayant précédé Coblentz, Confluentes, à la rencontre du Rhin et do la Moselle (Not. sur une inscript, découverte près d'Aiguillon, dans les Mém. de la Soc. d'agri- cult., scienc. et arts d'Agen, IX, 1858-1859). —Cf. Ambleteuse, flam. Amb lect ou Amf liet, de leet ou liet,, identique à llaith ci-dessus, cours d'eau, canal, à l'embouchure de la Sélaque ; Amblef, lat. Amblava (Frede-