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                         ORIGINES DE LUGDUNUM.                               383
en o u t r e , e t moins élevée, elle offrait des abords plus faciles
à l'affluencc des j o u r s de sacrifice ; son sol aussi, le p r e m i e r
é m e r g é de l'archipel, possédait plus de surface solide, c o m p a c t e
e t spacieuse que les îles du sud, à p e i n e formées, e t celte surface
suffisait a m p l e m e n t à ces conditions de tout c h a m p sacré : u n
espace réservé p o u r la foule, u n m o i n d r e p o u r les dolmens, crom-
bechs e t pierres fodhlales. Les a t t e r r i s s e m e n t s e t les érosions du
R h ô n e et de son affluent, quelle qu'ait été leur puissance, aug-


double mur qui la fermait: ce mur barrait l'entrée du territoire sacré. »
(M. Terrier, Mém. sur l'île de Dèlos, dans le Compte-rendu de VAead. des
Inscript., ann. 1865, p.225.) Dans la dépendance delà langue osque, en
Campanie, deux villes, Noie et Abclla étaient voisines. Sur leurs frontières
se trouvait un temple d'Hercule avec une enceinte entourée de pieux ou
pierres fiches, feîhuis, et une route en quart de cercle, ayant à chaque
extrémité les bornes, teremnîs, de chaque cité. Entre ces bornes, l'en-
ceinte consacrée et la route, s'étendait le terrain extraclusus, ehtrad, appar-
tenant en commun à Noie et à sa voisine, et pouvant être cultivé avec le
consentement de leurs Sénats ; mais le terrain de l'enceinte sacrée, l'île
déterminée par les pieux ou peulvans, ne pouvait être mis en culture, ou
approprié à aucun usage privé :
                      p û s t . feîhuis . pus . fîsnam . am
                      fret . eîseî . tereî . nep . abel
                      lanûs , nep . nuvlanus . pîdûm
                      trîbarakattùis

                       post palos qui fanom am-
                       biunt,in ea terra neque Abel-
                       lani ncque Nolani quidquam
                       colant
   (Cippe d'Abella dans la Thèse : De la lang. Osq., de M. Rabasté, Rennes,
1865.)
   Les Sémites eux-mêmes ne sont point étrangers à h coutume d'isoler
un certain espace autour des lieux d'adoration. Un sol sacré, espèce d'île
circonscrite par la tradition, entoure le temple de la Mecque. Haram,
c'est-à-dire inviolable, sacré, interdit au profane, est la désignation qu'il
porte parmi les Hadjis ; et de là vient le nom de harem donné à la partie
du serai (palais) qui renferme l'appartement des femmes.