Revue du Lyonnais » série 3 - n°2 ( 1866 ) » pp.377

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une trentaine de pilotis, peu éloignes du bord, et dont
quelques-uns étaient fort longs et à une profondeur de 3 ou
4 mètres. C'est la station que l'on ncmme au Plâtre et qui
est située non loin du hameau du Calatrin. Enfin, au bout
de quelques minutes, nous atteignîmes la dernière station,
celle du Puits des Carpes: on y trouve encore 50 à 60 pilo-
tis, pour la plupart Irès-rapprochés les unsdes autres, et 'a
une distance d'environ 15 mètres du rivage.
    Telles sont les stations lacustres que nous avons recon-
nues.
    Elles sont, en l'état, au nombre de six: .
    1° Station des Grands Roseaux.
    2° Station de l'Ile de Loyasse ou de la Louasse.
    3° Station de la Genevrière.
    4° Station de la Neyre.
    5° Station du Plâtre.
    6° Station du Puits des Carpes.
    Je ne prétends point qu'elles soient les seules ; je n'ai pu
 visiter le côté du lac qui avoisine Charavines, et, selon tou-
 tes les probabilités, d'autres stations peuvent encore s'y
 trouver.
     Quelques doutes s'étaient glissés dans mon esprit sur
 l'époque où ces pilotis avaient dû être plantés dans le lac:
 j'ai voulu les eclaircir, et, dans ce but, je n'ai cru pouvoir
 mieux faire que d'aller consulter a Lausanne l'éminent con-
 servateur des antiques dont j'ai parlé au commencement de
 ce chapitre. M. Troyon était à Bel-Air, au centre même de
 ses plus curieuses découvertes, et sa conversation spirituelle
  et attachante n'a pas eu de peine a m'y captiver pendant
  toute une journée. Inutile de dire que je suis revenu en-
  chanté de tout ce qu'il m'avait appris au sujet des stations
  lacustres. Mes observations étaient conformes aux siennes,
  et j'ai pu me convaincre que j'avais bien vu.
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