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                                GLANES.                             341
   En ce qui concerne l'Auvergne, il est permis de supposer
que les savante travaux de M. Lecoq ne sont pas étrangers au
légitime intérêt qu'elle excite parmi les savants anglais.
   La découverte des volcans de la France centrale n'est pas
aussi ancienne qu'on pourrait le supposer. Pascal avait foulé
les laves de l'Auvergne sans se douter de leur origine; et
c'est M. Guettard, de l'Académie des sciences, qui le premier,
en 1750, appela sur ce grand fait géologique l'attention du
mondé savant.
   On croit que les volcans de la France centrale ont jeté
leurs dernières flammes vers 560, mais ce n'est là qu'une
hypothèse dont l'examen paraît devoir être l'un des objets
principaux de l'excursion de quelques-uns des membres de la
caravane britannique.
                                 [Mémorial de la Loire.)


                     CHRONIQUE LOCALE.
    C'est au moment le plus gai de l'année, à l'époque des vendanges,
 quand les caves se remplissent, que les greniers regorgent, que les
chasseurs tiraillent, que les touristes arpentent et que les enfants se
'blottissent dans le giron de leur mûre, que de terrihles inondations,
non prévues par les prophètes, ont ravagé la moitié de la France. Les
pertes ont été immenses, les détails navrants, les courages sublimes ;
il faudra bien du temps pour relever les maisons, rappeler les récoltes,
effacer les souvenirs. Lyon a été épargné ; ses deux fleuves l'ont res-
pecté comme le choléra ; il a joui de la pins précieuse immunité, quand
les campagnes du département de la Loire et de la Savoie étaient ra-
vagées. C'est un grand, un immense bonheur pour nos populations,
qui témoigneront ieur reconnaissance en venant aa secours des pauvres
inondés. Des souscriptions sont ouvertes dans tous les journaux.
    Si nous avons été épargnés par les fléaux, la ville n'en a pas moins
 fait des pertes cruelles ; sans compter les victimes de la Mouche, n° 9
à qui leur malheur a donné une célébrité, nous avons eu à regretter
MM. ïabareau, Ward, Perrier, Latil de ïhimécourt, Dattas, Billiet ;
c'est trop de deuils en quelques semaines, trop d'illustrations dis-
parues en quelques jours.
    M. Potîon a rappelé les services rendus à la cité par notre doyen
delà Faculté des Sciences. Nous renvoyons les biographes à ce travail
sérieux. Nous donnons aujourd'hui quelques notes sur MM. Billiet et
 Périer. Quant .à M. Jules Ward, compositeur, membre de l'Académie
de Lyon, décédé le 19 août, à Jujurieux-en-Bugcy, à l'âge de 36 ans,
nous rappellerons rapidement quelques-uns de ses travaux. M. Ward
avait étudié à fond les ressources du contre-point ; il est l'auteur d'un
opéra-comique : Voici le jour, qui obtint de chaleureux applaudis-
sements, de ballets' qui eurent du succès, de plusieurs compositions
religieuses et de nombreux travaux inédits, parmi lesquels un grand
opéra en cinq actes intitulé : Wêléda on le gui de chêne, œuvre im-