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                           NÉCROLOGIE.                         337

Si Sa mort les enlevai* à son affection, son cœur portait long-
temps le deuil des chers absents. Cherchant alors à tromper
sa douleur, ii demandait des consolations à la poésie, et c'est
ainsi que l'on voyait écîore, sons sa plume émue, ces pièces
de vers qal resteront comme des modèles de sentiment, tout
en conservant la mémoire de ceux qui les avaient inspirées.
   Cher Billiet, nous aussi, vos vieux amis» nous garderons
fidèiement voire mémoire. Nous redirons aux jeunes que!
infatigable champion VOUS fûtes, pendant quarante ans, de
la décentralisation littéraire, rêve de toute votre vie. Sis
apprendront, par votre exemple, qu'en dehors de Paris, il
reste encore un rang honorable à conquérir dans les lettres.
Ils sauront enfin, en vous lisant, qu'un écrivain peut espérer
ie succès sans appeler à. son aide la peinture du vice et l'at-
trait malsain du scandale.
   Votre tâche a été bien remplie en ce monde. Pourquoi
faut-il que le soir de votre vie ait été visité par les souffrances?
Mais, du moins, la plus cruelle de toutes, celle de la dernière
séparation, vous a été épargnée. Dieu, qui aime les bons
cœurs, vous devait cette grâce. En paix avec votre conscience,
entouré des soins de votre compagne, vous avez passé douce-
 ment du sommeilà l'éternité, donnant peut-être votre dernière
pensée à vos amis.



            FERMIER, statuaire.
   Nous avons le regret d'apprendre à nos lecteurs la perte
sensible que viennent de faire les beaux-arts dans la personne
de M. Perriei, l'un de nos statuaires les plus'distingués, mort,
il y a quelques jours, à Sainl-Jodard (Loire), son pays natal.
   Bien qu'il nous soit étranger par sa naissance, on peut
dire, néanmoins, que cet artiste éminenl appartient, à notre
                                                , 22