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320 ON NE CROIT PLUS A RIEN. crie d'une voie suppliante : Non ! non ! ! ne croyez pas, il n'y a rien, il n'y a pas d'esprits,c'est un mirage,une illusion... Enfin, voyons, monsieur, ce n'est pourtant pas ma faute, si vous êtes aussi simple que cela Le pauvre homme pleurait en parlant ainsi, sans quoi je me fusse remis en colère. Je me rendais bien cette justice a moi-même, que j'avais été simple , mais l'entendre dire par lui — Qu'en dites-vous, reprit-il, de ce fripon naïf? Allez, je vous le répète,, vous n'avez devant vous qu'un pauvre homme, trop faible contre les suggestions de la misère, cette mauvaise conseillère, mais trop peu bronzé d'hypocrisie et d'audace, pour porter bien loin le poids de son personnage. Il s'arrêta pour essuyer deux grosses larmes qui cou- laient lentement sur ses joues pâles. Je le contemplai, très-ému et sentant tomber ma colère. Oh! oui, la misère!., pensai-je. — Recueillons-nous! dis-je, pour dire quelque chose. — Je veux bien... fit-il piteusement, en s'essuyant les yeux. Il était la, devant moi, le pauvre homme, humble, navré, affaissé. En l'écoutant, j'avais senti renaître l'intérêt singu- lier qu'au premier abord il m'avait inspiré. Mon amour-pro- pre, qui seul grondait encore, se sentait peu à peu désarmé, en présence de cette misère et de cette humiliation... Et puis, il avait si bien fait parler Fénelon ! ne fallait-il pas lui appliquer a lui-même le bénéfice des ses sages paroles?., puisque, malgré cette machination coupable, le ciel semblait se mettre de son côté ; puisque ce jour, en définitive, était un jour heureux, pourquoi ne pas être clément? J'allais