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                    LÉGENDES DE LA VILLE D'ARS.                  277

d'apprendre où M. Mallein a eu la chance de découvrir ce
texte précieux......
        Quand on prend du galon, on n'en saurait trop prendre.

    J'engage M. Mallein, pour son péché, à méditer chaque
 soir les femmes et le secret de notre bon La Fontaine.
    Oui, il ne peut y avoir pour moi de doute sur l'existence
 d'Ars, ville, bourg ou même simple village. Maintenant, qu'il
 ait porté ce nom a une époque dont le souvenir nous
 échappe, ou bien que ce nom ne lui ait été donné qu'au
 moyen-âge, par une sorte de jeu de mots né de la tradition
 d'une ville détruite par le feu, arsa, peu m'importe ! Mais
 ce que je ne puis comprendre, c'est que les annales des
Chartreux ne fassent pas mention d'un lieu aussi important,
 selon certains écrivains, et je me demande dès lors comment
la transmission de ses démêlés avec le couvent de la Sylve-
Bénite a pu s'opérer jusqu'à nous
    J'irai plus loin que les chroniqueurs, mais non sur les
ailes de la fantaisie, et je tâcherai, dans mon dernier
chapitre, de démontrer qu'il a existé successivement deux
villes d'Ars. — Quand je dis ville, je prie mon lecteur, je
le répète, de donner à cette expression le sens de bourg
ou de village, à sa volonté. — Pour le moment, je ne cherche
qu'à l'éclairer sur la valeur de certaines allégations.
   L'abbé Tripier (1), se basant sur des données très-problé-
matiques, suivant moi, et que je suspecte de manquer de
fondement, sinon de fondations, puisqu'il assure avoir vu et
mesuré celles-ci avec la plus grande exactitude, porte la
population présumée d'Ars, au moment de la catastrophe,
au chiffre assez respectable de 6,000 âmes. Je ne puis, en
l'absence de preuves authentiques, combattre une pareille

  (1) Dissertation, etc., p. 18.