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ENCORE UNE LETTRE AU SUJET DES ARMOIRIES DE LYON. MON CHER DIRKCTEUK, La lettre de M. Martin-Daussigny , au sujet des arnfoîries de Lyon , chatouille agréablement mon amour-propre. En effet, j'avais, il y a quelques années, publié dans la Revue une dissertation sur le même texte, formulé les mêmes conclu- sions , et aujourd'hui mon obscur travail reçoit la sanction de'finitive d'une autorité en fait d'archéologie. Néanmoins, tout en me félicitant de cette haute approbation, je me per- mettrai d'émettre quelques doutes sur un paragraphe de cette lettre. « Après les croisades, dit M, Martin-Daussigny, les signes « distinclifs des familles nobles étant établis d'une manière « régulière, les armes de Lyon se composèrent ainsi : De « gueules au lion d'argent grimpant, tourné à dextre..... « Ces armoiries demeurèrent ainsi fixées jusqu'au XIII8 siè~ « cle, etc.. » Or, je pense que l'établissement régulier des armoiries est plus récent, sinon leur usage qui, au contraire, est plus an- cien, et ne remonte qu'à l'époque où les hérauts d'armes et ies auteurs héraldiques combinèrent et publièrent des corps de régies applicables au blason ; c'est-à -dire à une époque où, précisément, la féodalité était en décadence et où la noblesse se recrutait dans les familles bourgeoises. Les nobles des an- ciens temps, qui ne relevaient que de Dieu et de leur épée , se souciaient peu de s'astreindre à des règles pour orner leurs écus et sceller leurs actes. M. Steyert, dans son Ar- moriai, cite trois armoiries différentes des Lavieu, du XIe au XVe siècle.