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LES TOMBEAUX DE SA1NT-PIERRE-LE-VIEUX. 223 de grands citoyens qui servirent dignement leur pays ; ce sont des représentants de familles qui ont donné à la France des chanceliers, des présidents de Parlements, et des archevêques au premier siège des Gaules; les plus grands noms, les plus belles gloires du XVIe siècle; car tout ce que la société de ce temps-là comptait de plus illustre et de plus distingué semble s'être donné comme un dernier rendez-vous dans le sombre hypogée de Saint- Pierre-le-Vieux. Au nombre de ces familles, il en est deux surtout dont l'éclat appelle à juste titre l'attention de l'historien. Ce sont celles des Bellièvre et des Laurencin, dont nos édiles ont déjà consacré le souvenir, en donnant leur nom à deux rues de notre cité. Mais après ceux-ci viennent encore des noms illustres: les Bollioud, les Clapisson, les Dufournel, les Girinet et bien d'autres que leurs con- temporains appelèrent à tous les honneurs qu'on pouvait obtenir au XVIe siècle, mais dont l'histoire a oublié de nous indiquer la sépulture. Voici à cet égard tout ce que nous avons pu découvrir sur les tombeaux de Saint-Pierre-le-Vieux : Au milieu du chœur se trouvait la sépulture des Bol- lioud. C'est ce que révélait l'inscription suivante qu'on y lisait encore au siècle dernier : Tumulus familiœ Bol- lioud. Cet honneur était la juste récompense accordée à une famille qui avait fait reconstruire le choeur de l'église à ses frais (1). Des chapelles, l'une était dédiée à la sainte Vierge, à sainte Catherine, à sainte Barbe et à saint Clair, une autre à saint Claude, à cause de Claude de Bellièvre, président du Parlement de Grenoble et père du chance- Ci) Pernetti. II, p. 61.