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                 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.                2 ! 'i

 un témoignage écrit de sa reconnaissance ; c'était justice,
 puisque c'est par sa protection que ce littérateur lyon-
nais put sortir de la prison où François I er l'avait fait
enfermer pour avoir mal parlé de Louise de Savoie, sa
mère; mais il importait d'indiquer d'autres preuves sur
lesquelles on s'est appuyé pour glorifier Bullioud du titre
de mécène.
    Les grandes et nobles familles italiennes qui sont venues
apporter l'or et l'industrie commerciale à Lyon, ont-elles
ajouté à l'éclat de leurs noms celui d'avoir protégé les
gens de lettres ?
  , L'auteur du manuscrit n'a cité que quelques vers dus à
la plume du poète toscan Rafaëllo et adressés à Philippe
de Gondi : une réputation si importante ne se base pas sur
un seul fait isolé.
    Il en est de même pour les Trivulce qui se sont distin-
gués plus dans les armes que dans les sciences, et pour
lesquels les poètes ont moins prodigué leurs éloges. Il est
regrettable que l'auteur se soit encore prononcé sur un
seul fait, celui de l'entrée à Lyon du maréchal de Trivulce,
nommé gouverneur de cette ville, en 1529, occasion pour
laquelle le poète Dolet fit preuve d'un talent réel en versi-
fication latine.
    Le poète Voulté a fait l'éloge des trois Vauzelles ( Mat-
thieu, Jean et Georges). Suffit-il à leur célébrité comme
mécènes ? C'est douteux : Georges de Vauzelles a mérité un
hommage spécial pour avoir amené, de Grèce en France,
Jacques de Vintimille, alors enfant, et pour l'avoir fait
élever dans les sciences dont il devint l'un des plus grands
ornements ; mais est-ce là un motif suffisant pour valoir
à ce généreux protecteur le titre de mécène ?
    Jean Grollier n'a pas usurpé ce titre : c'est lui qui fit im-
primer à Venise, en 1522, le livre De Âsse de Budé, et qui,
après avoir formé une bibliothèque précieuse en livresrares,
manuscrits et médailles, en ouvrait les portes à ses amis
et à tous les littérateurs qui lui étaient         recommandés.