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                  HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.                207

chercher à grands frais chez les nations étrangères. Il faut
citer encore son Rosa Gallica, recueil de sentences et de
préceptes puisés dans la science médicale de l'antiquité.
On lui attribue l'ouvrage anonyme intitulé : Regimen
sanitatis, imprimé à Lyon en 1501, ouvrage qui traite des
maladies vénériennes. Ce qu'il y a de certain, c'est que
Symphorien Champier a eu la gloire d'avoir su traiter
scientifiquement ces maladies (1).
   Nous lisons dans Y Histoire de Lyon, parClerjon, « que
Symphorien Champier avait été plusieurs fois sur le point
de se battre avec Rabelais, qui l'écrasait de ses bons mots
et de ses épigrammes, quoique l'avantage lui restât dans
les discussions sérieuses, parce que Rabelais était presque
toujours ivre. »
   Sans doute, observe la Biographie lyonnaise, Champier
dut avoir des relations fréquentes avec Rabelais pen-
dant le séjour de ce dernier à Lyon ; mais les détails si
précis donnés parClerjon ont tout l'air d'avoir été inventés
à plaisir. »
    François Rabelais, le Lucien moderne, un des génies
les plus originaux qui aient jamais existé, était natif de
Chinon en Touraine; il entra successivement chez les Cor-
deliers et chez les Bénédictins ; mais le silence et les
austérités du cloître ne purent longtemps s'allier avec son
esprit facétieux et bouffon. Un jour Rabelais quitta le froc.
Devenu médecin, il pratiqua son art à Lyon, dans le grand
Hôtel-Dieu, quoiqu'il n'eût pas encore reçu son grade de
docteur; il exerça cette charge pendant une année environ.
Les libertés dont il usait forcèrent le Consulat à le rem-
placer. Rabelais parle souvent de son séjour à Lyon dans
ses ouvrages, surtout dans son Pantagruel.

  (1) Dom Çalmet, Bibl. lorraine, p. 263. — Biograph. univ.