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186 POÉSIE. N'insultez pas au lionceau Qui rugit près de sa compagrrë ; On ne touche pas au berceau De Clovis et de Charlemagne. Ils t'ont mutilé, sol de nos ancêtres ! La Gaule a pâli d'un affront sanglant, Le palais de Karl a changé de maîtres, Où trouver ta tombe, ô mon vieux Roland ! Monte jusqu'au ciel, cri do la vengeance ! Sur le sol gaulois ni Goth, ni Germain. L'enfant qui dit : PÈRE ! est fils de la France ! Et la France est là le fer à la main. De la Vistule ni du Tibre Ne lui viendront ni joug ni loi. De tous temps la Gaule fut libre Et dit : ma frontière est à moi. Nous vivrons comme nos ancêtres Dont le sang n'est pas attiédi, Et nous n'accepterons de maîtres Pas plus du nord que du midi. Aimé VINGTIUISIER. 29 Août 1866.